Page 38 - Les chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine (extraits)
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LA GUERRE ET LA FIN DU RÉSEAU
L’offensive sur le front de l’Est en Champagne. Cette ligne, parallèle au front, permet de
répartir les trains de troupes et de matériel transitant
par la Belgique ou l’Alsace-Lorraine.
En avril 1915, une partie des troupes stationnées sur le
Front de l’Ouest est transférée à la frontière russe afin
d’appuyer l’offensive menée dans la région de Gorlice, en Afin d’obtenir un impact maximum, pas moins de quatre
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Galicie. Parmi ces unités figurent la 119 division d’in- corps d’armée sont concentrés dans le secteur de Verdun.
fanterie de Morhange et le Gardekorps de Strasbourg. Le Seul le troisième transite par les lignes EL : il s’agit du
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transport de ces unités s’effectue à raison de 20 trains XV corps d’armée, alors positionné dans la région de
par jour, la première via Bénestroff – Sarrebruck – Trêves Gand. À raison de 30 trains par jour, cette unité rejoint
– Cologne, la seconde via Ludwigshafen – Francfort les gares d’Aumetz, Bettembourg, Esch-sur-Alzette et
– Bebra – Erfurt - Leipzig. Afin d’induire en erreur les Hettang-Grande via Malines – Liège – Aix-la-Chapelle
services de renseignements ennemis, les premiers trains – Trêves – Luxembourg. Afin de semer la confusion
prennent la direction de la Prusse orientale, avant d’être chez l’ennemi, l’État-major organise des manœuvres
dérouté en dernière minute vers la Silésie, région située de diversion, notamment en Alsace où plusieurs unités
à plusieurs centaines de kilomètres plus au sud. sont chargées et déchargées dans le secteur de Fribourg
et d’Avricourt. En tout, la préparation de la bataille de
Verdun nécessite la circulation d’environ 1 400 trains
Durant l’été, d’autres troupes sont prélevées du front de
sur trois semaines.
l’Ouest, en particulier la 8e division de réserve bavaroise
(stationnée en Haute-Alsace) ainsi que des troupes d’ar-
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tillerie en poste à Metz. En juillet, la 54 division d’infan- À ces trains de troupes s’ajoutent les trains acheminant
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terie embarque à Attigny et rejoint la Prusse orientale l’approvisionnement de la 5 armée (Etappenlinie). Du
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via Sedan – Metz – Francfort – Leipzig. La 58 division, bon approvisionnement des troupes dépend en effet en
également concernée par cette décision, emprunte un iti- grande partie la réussite de l’offensive. Aussi, entre le
néraire tracé via Hirson – Sedan – Thionville – Coblence 21 janvier et le 10 février 1915, le Feldeisenbahnchef pré-
– Berlin – Königsberg. Une soixantaine de trains sont mis voit l’acheminement quotidien de 10 trains de munitions,
en place pour chaque opération. 2 trains du génie, 13 trains des vivres et de bestiaux,
7 trains de marchandises diverses et 13 de matériel
de construction, soit 45 trains au total. Tous ces trains
La bataille de Verdun (1916) sont formés dans la gare de groupage (Sammelstation)
de Mannheim puis acheminés via Kaiserlautern –
À l’issue de la bataille de la Marne, le conflit évolue Neunkirchen – Dillingen – Bouzonville – Thionville –
vers une guerre de position. Pour forcer la décision, Fontoy - Audun-le-Roman – Longuyon – Montmédy.
l’État-major allemand décide de tenter une percée avec
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la 5 armée dans la région fortifiée de Verdun, à une Pour remédier à l’engorgement de la ligne et de cer-
cinquantaine de kilomètres de Metz. Cette opération taines gares comme celles d’Audun-le-Roman, l’État-
s’appuie sur la ligne à double voie Thionville – Audun- major décide de renforcer les effectifs en person-
le-Roman – Longuyon – Montmédy – Sedan, laquelle a nel et en locomotives, mais également de libérer
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déjà démontré son efficacité lors de l’offensive française l’itinéraire des autres trafics. Ainsi la 3 armée se voit
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