Page 39 - Les chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine (extraits)
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affecter  un  nouvel  itinéraire  pour  ses  trains  d’appro-
               visionnement (via Mannheim - Trêves – Luxembourg –
               Arlon – Amagne-Lucquy).

               Une fois en place, les troupes allemandes entament une
               intense préparation d’artillerie puis, le 21 février, elles
               attaquent  la  rive  droite  de  la  Meuse  et  bousculent  les
               défenses françaises.


               Durant les combats, des milliers de trains circulent via
               Dillingen - Thionville - Fontoy afin de soutenir l’offensive
               allemande puis défendre les positions lors de la contre-
               attaque française. Ainsi, rien que pour assurer la relève
               des troupes sur le front, on compte en moyenne 25 trains
               par jour entre mars et août 1916.

               En septembre 1916, l’État-major décide d’arrêter l’offen-  Hiver 1916, quelque part entre Mommenheim et Sarreguemines.
               sive et de conforter les positions. Désormais, ce sont les   Des soldats en charge de la surveillance des voies ont construit
               Français qui passent à l’attaque. La bataille de Verdun se   une baraque en bois qu’ils ont ironiquement baptisée Villa Wild-
               solde finalement par un effroyable bilan humain - plus de   West. Les paysages vallonnés du pays de Hanau rappelleraient-ils
               700 000 morts des deux côtés – sans que la ligne de front   l’Ouest américain ?
               n’ait été déplacée de façon significative. Côté allemand,
               le transport ferroviaire a été impliqué dès la préparation   Auf der Strecke Straßburg – Mommenheim – Saargemünd haben
               de l’offensive. Malgré les conditions très difficiles, il a pu   diese mit der Bahnbewachung betrauten Soldaten eine Holzbude
               répondre  aux  exigences  de  l’État-major  et  éviter  ainsi   gebaut und scherzhaft „Villa Wild-West“ genannt.
               des difficultés supplémentaires.






               Pas moins de 24 voitures à voyageurs composent ce train mili-  disposés en dessous de chaque marchepied. Un soldat a établi une
               taire photographié « aux environs de Metz », probablement   station télégraphique provisoire en se branchant sur la ligne cou-
               dans les territoires  français occupés. Aux extrémités  du train,   rant le long de la voie.
               on trouve une citerne – probablement pour l’eau – et un wagon
               plat chargé d’un véhicule hippomobile. Le train stationne déjà   Nicht weniger als 24 Personenwagen zählt dieser „Wohnzug der
               depuis quelque temps en rase campagne à en juger les escabeaux   K.I. I Metz“, der 1916 bei Metz abgebildet wurde.



































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